Vous avez l’impression de vivre vos journées à 100 à l’heure et vous ne supportez plus le cycle métro-boulot-dodo ? S’ajoute à la monotonie, les impératifs de productivité, le stress au travail et l’obligation d’être sans cesse connecté par le biais des nouvelles technologies. Depuis une décennie, les arts asiatiques de bien-être, considérés en Occident comme une médecine alternative, connaissent un grand succès. Quels sont les clés de ce succès ?

Le shiatsu, un art traditionnel remis au goût du jour en Occident

Shiatsu

Le shiatsu est un massage japonais inspiré du massage chinois. Hier méconnu en Occident, il est aujourd’hui très à la mode, tout comme les restaurants asiatiques notamment japonais et thaïlandais. Etymologiquement, « shia » signifie « doigts », et « tsu » se traduit par « pression ». Ce nom est donc tout à fait humble, puisqu’il reflète l’outil, les doigts, et l’action, la pression, utilisés pour le shiatsu et que ces outils et actions sont humbles.

Une fusion du donneur et du receveur

L’objectif du shiatsu est simple, à savoir que le receveur de ce massage doit atteindre le bien-être énergétique. Pour que le shiatsu soit réussi, il est essentiel que le receveur et le donneur soient en totale harmonie, que le masseur se sente parfaitement apte à prodiguer le massage (et qu’il en ait envie), et que le massé se sente suffisamment en confiance pour s’abandonner. Ce « pacte », cet échange se réalise à travers la concentration et la respiration. En effet, le masseur et le massé doivent être très concentrés car après chaque pression exercée sur le corps doit suivre une expiration profonde émanant du massé, et le masseur doit être concentré sur l’action de ses doigts.

Les vertus du shiatsu

Il y a donc une harmonie entre corps et esprit, qui permet d’évacuer le stress, les tensions articulaires et les douleurs digestives. Ainsi, le shiatsu procure des bienfaits sur la santé et sur le mental, comme le montre la reconnaissance par l’Etat de cet art extrême-oriental qu’il considère comme une médecine alternative. Mais ce massage procure aussi un plaisir intense au receveur qui éprouve la sensation du bien-être grâce à l’endorphine.

Comment pratiquer le shiatsu

Nous distinguons la réception et le don du massage, mais le masseur et le receveur étant en fusion, cette distinction n’a qu’une visée pédagogique. En effet, le massé contribue au travail du masseur qui ne peut réussir pleinement son shiatsu si le massé refuse de se détendre, et le massé ne peut se détendre si le masseur applique mal les techniques du shiatsu ou se montre brusque.

Côté receveur

• Ou pratiquer le shiatsu ? Le shiatsu se prodigue dans un lieu paisible et tranquille, de sorte que le massé puisse se détendre. Ainsi, ses sens ne doivent pas être agressés par une pollution sonore, visuelle ou olfactive. Les entreprises, qui reconnaissent les bienfaits du shiatsu, proposent aux employés de pratiquer le shiatsu pour améliorer leur bien-être et donc leur productivité. Mais si vous ne vous sentez pas à l’aise dans votre environnement professionnel, abandonnez cette idée.
• Comment ? Choisissez d’abord des vêtements amples, dans lesquels vous vous sentez relativement à l’aise. Vous pouvez pratiquer le shiatsu assis ou debout.

Côté donneur

• Combien de temps ? Les séances durent entre 15 minutes et 1h30. Il faut généralement attendre deux heures après le repas.

• Quelles techniques ? Le masseur doit d’abord réchauffer ses mains pour que le contact soit plus agréable. Au début du massage, il se contente d’effleurer la peau pour éviter de créer une réaction négative chez le massé. Ensuite, il se concentre sur les méridiens et exerce sur ces points une pression plus forte. Enfin, le massé met une couverture sur les parties du corps qui ont été détendues pour ne pas qu’elles se refroidissent. (En savoir plus)

• Le savoir-faire : le donneur effectue six exercices d’assouplissement très précis, car il utilise son corps pour donner le shiatsu.